Thèse
d'investissement

Marché

Nous sommes à la confluence de deux changements sociétaux indéniables et intimement liés : l’un est environnemental, l’autre socio-démographique.

Le défi qui en émane touche tous les secteurs de l’économie, dont celui de l’immobilier qui se présente aujourd’hui comme l’une des principales verticales de la transition que nous devons opérer.

Sur le plan environnemental

En France, le poids environnemental du secteur du bâtiment est colossal. La conception, la construction et l’exploitation des bâtiments sont responsables de près de la moitié de la consommation d’énergie finale et génèrent un tiers des émissions de gaz à effet de serre (source : Carbone4, Transition(s) 2050, ADEME, novembre 2021).

L’étalement urbain cause la destruction de 24 000 à 30 000 hectares d’espaces naturels, agricoles et forestiers chaque année et place l’immobilier comme 2ème cause de l’effondrement de la biodiversité après l’agriculture intensive.

Sur le plan socio-démographique

Le besoin en nouveaux logements est croissant. Il est estimé à près de 500 000 nouvelles habitations par an pour éviter une crise majeure.

D’ici à 2030, un quart de la population aura plus de 60 ans, et le nombre des plus de 75 ans aura augmenté de 50%. Ces tendances démographiques posent des questions en matière d’accessibilité, de services, et de possibilité de maintient chez soi de la population.Vient s’ajouter à cela un modification de la structure sociale de nos familles : passant de 3,5 personnes par logement en 1950 pour s’établir aujourd’hui à 2,3, la taille moyenne des ménages diminue fortement.

La conception même des espaces tels qu’ils ont été définis il y a un siècle est donc remise en cause.

Sur le plan des usages

Avec près d’1h15 en moyenne de trajet quotidien, les Français sont les Européens qui consacrent le plus de temps à leurs déplacements domicile-travail.

En parallèle, les besoins de logements en temps partiel augmentent avec la naissance du concept de double résidence, notamment due au développement de la culture du télétravail et à la possibilité de travailler et vivre dans deux endroit éloignés géographiquement (Étude “Part Time Parisiens” - Agence MAJMA ; Paris Projet 46 – la ville essentielle - APUR).

Quand il avait pour habitude de répondre à des attentes primaires (luminosité, insonorisation, chauffage…), l’immobilier doit aujourd’hui permettre d’accéder à de nouveaux services, de créer des espaces vecteurs d’une autre qualité de vie et d’anticiper les usages (actifs plus modulaires, avec une meilleure adaptabilité).

Sur le plan réglementaire et législatif

Contraints d’engager l’industrie vers le chemin de la durabilité, les pouvoirs publics fixent des objectifs ambitieux pour parvenir à tenir les objectifs des Accords de Paris : réduire de 38 % des consommations d’énergie des bâtiments existants d’ici à 2030 et atteindre la neutralité carbone en 2050.

Tous les secteurs du bâtiment sont concernés (maisons individuelles, immeubles collectifs, bâtiments tertiaires), que ce soit dans le neuf ou dans l’ancien, pour de la construction, de la rénovation, ou de l’exploitation.

Face à ces enjeux, toute la chaîne de valeur du secteur immobilier, depuis la conception d’un bâtiment jusqu’à son utilisation, doit de se transformer.

Stratégie

La nécessité de renouvellement urbain est désormais inéluctable.

Il passera par l’émergence de villes compactes et durables, grâce à des immeubles économes aux usages optimisés.

Pour favoriser ce renouvellement de la ville sur elle-même, les financements privés (dont ceux structurés par Parallel), doivent accompagner des acteurs qui s’insèrent dans une démarche vertueuse, tout en répondant à une réelle demande de marché pour être source de création de valeur et de performances financières.

Les engagements des opérateurs financés par Parallel doivent ainsi répondre aux ambitions de cette thèse, avec un réel partage de vision sur la stratégie à déployer concernant l’actif et son utilisation.

Au cours de notre expérience, nous nous sommes ainsi forgés une conviction d’investissement forte pour favoriser ce renouvellement urbain, qui n’est envisageable qu’en respectant le triptyque suivant.

Performance énergétique

La valorisation énergétique du parc immobilier français doit être accélérée pour répondre à l’objectif de neutralité carbone de 2050.

Cette accélération passe par :la rénovation énergétique pour créer des actifs “best in class”. Les travaux de rénovations globaux (à l’échelle d’un immeuble plutôt qu’à celle d’un lot) est un des leviers principaux pour améliorer la performance du parc et atteindre des étiquettes A, B ou C du DPE.

Cette rénovation passe par l’utilisation de matériaux bio-sourcés qui, en plus d’être source de captation de carbone, permettent une meilleure efficience énergétique, ainsi qu’une amélioration des systèmes de chauffage (réseau de chaleur urbain, pompes à chaleur collectives…)la limitation les constructions neuves, sources de consommation de matières premières présentant une empreinte carbone élevée et créatrices de nouveaux volumes à chauffer et rafraîchir.

En effet, selon l’étude “Prospectives 2035 et 2050 de consommation de matériaux pour la construction neuve et la rénovation énergétique BBC” de l’ADEME, la consommation de matières premières est aujourd’hui 100 fois inférieure pour une rénovation qu’une construction.

Alors que la production de logements est aujourd’hui supérieure à la création de nouveaux ménages, nous devons faire preuve de sobriété en matière de construction (notamment de résidences secondaires) et privilégier autant que possible la réhabilitation.

Densification

Nous nous positionnons sur des actifs vides, sous exploités et / ou obsolètes (immeubles de bureaux vacants, logements peu optimisés, dents creuses, parkings, friches…), dans des zones urbaines à fort potentiel.

Cela se matérialise par des opérations de surélévation, de reconstruction ou de réhabilitation, permettant de répondre à une tension de marché (demande croissante et offre insuffisante).

Ces opérations de densifications permettent de limiter l’étalement urbain et l’utilisation de matières premières, tout en réduisant les durées de transport.

Mixité des usages et des fonctions

La recherche de la densité ne pouvant se faire au détriment de la prise en compte de la qualité du cadre de vie, les espaces doivent être optimisés au maximum. Nous devons donc permettre une meilleure utilisation des actifs transformés, pour qu’ils soient créateurs de valeur pour les utilisateurs qui s’y installent.

Nous croyons en la mixité des fonctions (habitat, activité, commerces, loisir), à la diversité des logements proposés, et à la redéfinition des formes urbaines mieux adaptées à chaque situation.

À titre d'exemple, un actif qui allie logements avec espaces partagés (type coliving), couplé à des espaces de travail et des services (buanderie, sport, restauration…). En plus d’offrir un cadre de vie amélioré et de répondre à des besoins actuels, cette typologie d'actif est optimisé en termes de surface et de temporalité, devenant source de performance financière.

De surcroît, la réversibilité ou l’évolutivité des bâtiments doit être prise en compte pour éviter leur obsolescence à court terme.

Comme mentionné plus haut, les changements sociaux que nous vivons s’intensifient et l’usage que nous faisons aujourd’hui d’un espace pourra très bien être remis en cause demain. A l’instar des bâtiments haussmaniens, construits de telle sorte que l’intérieur puisse être repensé, la qualité architecturale du bâti doit pouvoir répondre à cette forte probabilité d’évolution des usages.

Le renouvellement urbain tel que décrit ne peut se faire que dans le respect de certains critères éthiques.

Evictions : les évictions forcées seront proscrites. Nous pouvons envisager d’accompagner le départ de locataires dès lors que celui-ci répondra à un vraie amélioration de leur situation individuelle (meilleur logement, emplacement plus adapté, etc.).

Spéculation : Le prix de vente de l’actif ne doit pas refléter une spéculation du vendeur. Nous proscrivons la montée des prix par une découpe simple : nous souhaitons améliorer la situation d’un actif et d’un quartier. Une découpe n’est pas une création de valeur partagée.

Mixité du tissu urbain : nous pensons que le développement durable d’une ville passe par la mixité de proximité. Au sein d’un même quartier, l’équilibre doit être trouvé entre actifs résidentiels, sociaux, de bureaux, de commerces et touristiques. Nos prises de participations devront permettre le respect de cet équilibre.

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